9 mai 2010

La Bible est-elle historiquement fiable ? (3)

Passons maintenant aux critères externes.

Critère externe n°1 : Les auteurs du document auraient-ils un motif pour inventer ce qu’ils écrivent ?

Quel motif possible auraient les premiers disciples d’inventer de telles histoires sur Jésus ? Ils prétendaient croire en Jésus à cause de Ses miracles et de Sa résurrection, combinés au genre de vie qu’il a vécu et à Ses enseignements. Et loin d’y gagner quoi que ce soit, ils ont souffert de nombreuses persécutions à cause de cela. Pourquoi mentiraient-ils ? Et y a-t-il quoi que ce soit dans leur caractère qui nous mènerait à penser qu’ils étaient le genre de personne qui trompe les autres ? Aucun érudit à ma connaissance ne doute de la sincérité des disciples.

Critère externe n°2 : Y a-t-il d’autres sources qui confirment les informations du document et/ou qui tendent à confirmer l’authenticité du document ?

Comme je l’ai déjà dit, l’identité des auteurs de ces Évangiles est attestée par de nombreuses sources qui datent du second siècle (entre 100 et 199 après JC), et ces sources étaient plus en position de savoir que quiconque aujourd’hui.

Nous pouvons aussi déterminer certaines choses à propos de Jésus et des premiers disciples, choses qui concordent avec les Évangiles, à partir d’autres sources comme Tacite (environ 55-120), Suetonius (début du second siècle), Josephus (environ 37-97), Thallus (milieu du premier siècle), Pline le Jeune (début du second siècle), de même que d’anciens écrits juifs écrits contre les chrétiens (le Talmud).

Critère externe n°3 : L’archéologie confirme-t-elle ou infirme-t-elle les informations présentes dans le document ?

Bien qu’il y ait toujours eu des archéologues qui prétendent que leurs découvertes sont en conflit avec quelque aspect des récits bibliques, encore et encore ces découvertes ont été révisées en faveur des récits bibliques.

Pour donner un exemple, certains soutenaient que le récit de Luc de la naissance de Jésus était une invention. Il dit qu’un recensement à l’échelle de l’empire avait été fait pendant le règne d’Auguste César, quand Quirinius était gouverneur de Syrie. Marie et Joseph ont dû aller à Bethlehem où Joseph était né, pour se faire recenser, et c’est là que Jésus est né. Mais nous savons grâce à d’autres sources anciennes (par exemple, Josephus) que Quirinius avait commencé son mandat de gouverneur en 6 après JC, et il n’y avait aucune trace d’un tel recensement. Alors on a supposé que Luc faisait erreur. Cependant, nous savons à présent que les recensements tels que celui dont parle Luc étaient fréquents, et que le règne de Quirinius en 6 après JC était son second règne.

Je ne connais aucune découverte archéologique concluante qui réfute les récits du Nouveau Testament de manière décisive, mais je connais de nombreuses découvertes archéologiques qui confirment les récits bibliques ; cela souvent après que le récit biblique ait été accusé d’être erroné, en partant d’une découverte précédemment mal interprétée.

Critère externe n°4 : Des contemporains du document auraient-ils pu falsifier le récit dans le document, et auraient-ils eu un motif pour le faire ?

Enfin, le Christianisme est né dans un environnement très hostile. Il y avait des contemporains qui auraient réfuté le portrait évangélique de Jésus, s’ils avaient pu. Les chefs Juifs du premier siècle avaient tendance à voir le Christianisme comme un culte pernicieux et auraient adoré le voir écrasé. Et cela aurait été facile à faire, si le « culte » avait été fondé sur des inventions. Tenez, le simple fait de montrer publiquement le cadavre de Jésus aurait suffi à éliminer le Christianisme une fois pour toutes.

Malgré cela, pourtant, le Christianisme a explosé (d’une manière positive). Les disciples ont prêché leurs Évangiles à des gens qui avaient été témoins oculaires des actions et déclarations qu’ils attribuaient à Jésus Comment auraient-ils pu inventer cela ? Et même ceux qui restaient opposés au Christianisme n’ont pas nié que Jésus ait fait des miracles, ni que Sa tombe était vide. Les faits à l’origine des Évangiles ne sont pas remis en question. Ce qui est remis en question, c’est la manière dont les faits ont été établis. Les opposants prétendaient que Jésus avait fait ce qu’Il avait fait soit par tromperie, soit par le pouvoir de Satan, et que les disciples avaient volé le corps de Jésus (mais pour ça, voir le critère externe n°1).
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Alors pour résumer tout ça, je pense que nous avons de très bonnes raisons de traiter les Évangiles comme des documents fiables, dans l’ensemble. Ce sont globalement de bonnes sources historiques pour nous. Et cela n’a rien à voir avec le fait qu’elles soient « inspirées » ou « la Parole de Dieu » : c’est simplement de l’Histoire.

A la lumière de cette Histoire, on doit faire un choix. On doit considérer Jésus comme étant soit un charlatan diabolique qui s’appropriait la foi des gens à coups de tromperies (et qui est mort crucifié pour ça), ou comme le Dieu que lui-même et Ses disciples prétendaient qu’il était. Je soutiens que seule la seconde conclusion est basée sur les preuves dont nous disposons.

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